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Lobodis, pour un café responsable, du grain à sa distribution

Catégorie : portraits | Publié le : 23/04/21

PORTRAIT

Le torréfacteur breton, pionnier dans la commercialisation de cafés issus du commerce équitable et de l’agriculture biologique en grandes surfaces, s’attaque aujourd’hui à l’empreinte carbone de ses transports, avec un objectif de réduction de 10 % des émissions de GES d’ici 2022, annoncé lors de son engagement au dispositif FRET21, un dispositif soutenu par l’AUTF et l’ADEME dans le cadre du programme EVE.

Torréfacteur créé en 1988, Lobodis est engagé dans le commerce équitable depuis ses origines. Il y a quelques années, l’entreprise bretonne a néanmoins mis en place une véritable stratégie RSE, nommée « Act & Respect », pour structurer cet engagement. Outre le désir de faire croître une filière économique responsable pour les producteurs et les consommateurs, Lobodis veut activement lutter contre le réchauffement climatique. L’adhésion au dispositif FRET21, initié par l’AUTF et l’ADEME s’inscrit pleinement dans cette volonté. L’entreprise annonce ainsi une diminution des gaz à effet de serre de sa logistique de 10 % d’ici 2022.
Pour ce faire, des actions sont menées à différents niveaux de l’activité. En premier lieu, Lobodis a voulu travailler sur le taux de chargement des véhicules de ses prestataires transport. L’entreprise a ainsi commencé par revoir, avec son fournisseur, le conditionnement de ses dosettes de café, afin que chaque carton « prêt-à-vendre » en contienne 12 plutôt que 10. « Nous avons également changé de cartons pour le transport des sachets de grains de 500g, pour limiter le vide et augmenter le nombre de colis par palette », ajoute Guillaume Brohan, responsable logistique de Lobodis. Des discussions ont également été engagées avec un de ses transporteurs pour passer en camions double-remorques ou en double-plancher. Ces deux actions, changement de conditionnement et des véhicules avec des capacités de chargement plus importantes, permettent de réduire le nombre de camions sur les routes grâce à une optimisation du taux de chargement, pour une baisse de 15 % des émissions de tonnes CO2.

Lobodis fait évoluer ses schémas de flux
Avec deux tiers de ses volumes réalisés avec les grandes et moyennes surfaces françaises, Lobodis souhaite revoir ses schémas de flux, notamment avec l’enseigne Carrefour. Pour l’instant, le torréfacteur expédie son café, depuis son entrepôt-usine de Bain de Bretagne (35), sur deux centres de consolidation, l’un au sud, l’autre au nord. Les produits sont ensuite expédiés vers les entrepôts secondaires de l’enseigne, qui les acheminera ensuite vers ses magasins. Carrefour s’occupe d’organiser les flux entre les centres consolidation et les entrepôts secondaires, mais refacture ces transports à Lobodis. L’idée de Lobodis est donc, à terme, de supprimer ce stockage intermédiaire pour livrer directement les entrepôts secondaires de Carrefour depuis son usine. Outre l’économie de kilomètres parcourus au total, entre l’usine et les entrepôts secondaires en passant par les centres de consolidation, cette réintégration des flux permettrait à Lobodis de poursuivre la mise en place de la mutualisation de ses livraisons. L’entreprise fait en effet déjà partie d’un GIE (Groupement d’Intérêt Economique) réunissant différents chargeurs de la pointe de Bretagne. En ayant la main sur l’ensemble des ordres de transports, Lobodis pourrait donc optimiser ses livraisons, en se coordonnant avec les autres entreprises du GIE, également fournisseurs de Carrefour.

Penser à demain
Dans le cadre de sa stratégie RSE, Lobodis s’engage également à faire appel le plus souvent possible à des transporteurs engagés dans le dispositif Objectif CO2, également soutenu par EVE (Engagement Volontaire pour l’Environnement) et l’ADEME. « Certains de ceux avec qui nous travaillons le sont déjà, mais nous aimerions faire croître leur nombre d’au moins 5 % d’ici la fin de notre engagement, en 2022 », espère le responsable logistique, qui reste attentif aux évolutions dans le secteur du transport : de nouveaux carburants dans le maritime, de nouveaux navires, de nouvelles lignes de fret ferroviaire au départ de la Bretagne… « Notre politique RSE mise en place il y a quelques années, comme notre engagement dans FRET21, représente un projet commun, partagé par tous les collaborateurs ajoute Guillaume Brohan. La mesure de notre empreinte carbone, et les leviers mis en place pour la réduire, nous a donné du recul et nous a amené à un questionnement tant sur l’aspect écologique qu’économique de nos activités logistiques ».