La PME RSB utilise FRET21 pour réduire son empreinte carbone
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Spécialisée dans le recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) issus des télécommunications, RSB est la première PME du secteur des déchets à adopter le dispositif FRET21 pour accentuer son engagement sociétal et environnemental.
« Quand j’ai entendu parler de FRET21 la première fois, je me suis dit que ce n’était pas pour une entreprise aussi petite que la nôtre », se souvient Aurélie Million, directrice RSE de RSB (Recycling System Box), entreprise de 15 personnes, spécialisée dans le rachat, le recyclage et la valorisation des déchets électriques et électroniques, auprès des professionnels. À la faveur d’un confinement en mars 2020, faisant suite à la pandémie de Covid19, elle a décidé de prendre le temps de se pencher de plus près sur ce dispositif soutenu par l’Ademe et l’AUTF dans le cadre du programme EVE. Bonne nouvelle : des optimisations peuvent être mises en place pour réduire l’empreinte carbone, même pour une PME comme RSB.
En quelques semaines, le plan d’actions était prêt et d’ici 2022, les émissions de gaz à effet de serre de ses transports seront réduites de 5 %.
Encore plus de RSE chez RSB
La responsabilité sociétale fait partie de l’ADN de RSB. D’abord parce qu’elle est impliquée dans l’économie circulaire, avec le recyclage des DEEE, mais aussi parce qu’une partie de l’activité est assurée par des personnes en situation de handicap, par le biais de deux entreprises adaptées : Messidor qui dépêche quotidiennement 5 personnes pour s’occuper du tri sur le site de RSB, en Haute-Savoie, et D3EA, située près de Chambéry, qui dédie 15 de ses employés à cette activité.
« Le fait que ma fonction, directrice RSE, existe dans une entreprise comme la nôtre, est une première preuve de l’importance que nous donnons au sujet, rappelle Aurélie Million. Nous avons toujours cherché à nous améliorer, avec notamment des certifications ISO 9001 et 14001 ».
Mais aujourd’hui, le principal contributeur à l’empreinte carbone de RSB se trouve dans le transport des déchets. Chaque année, l’entreprise traite 7 400 tonnes d’équipements électriques et électroniques issus de télécommunications, usagés, obsolètes ou invendus. Placés dans des conteneurs appelés « octabins », sur une dizaine de plates-formes logistiques répartis sur tout le territoire français, ces déchets sont collectés par des transporteurs affrétés par RSB, qui les acheminent par camion complet sur le site de l’entreprise, situé en Haute-Savoie. Là, les déchets sont dépollués, broyés, puis triés en fonction des différents matériaux.
Du carton au vrac, pour améliorer le taux de chargement
Pour réduire le nombre des camions sur les routes, RSB s’est rapproché de l’un de ses prestataires pour passer d’un transport en cartons vers un transport en vrac, pour les déchets plastiques. « Il fallait un transporteur possédant des céréalières pouvant transporter des produits en vrac, précise Aurélie Million. Nous avons également dû aménager notre site pour stocker les déchets en vrac le temps qu’ils soient expédiés vers des partenaires spécialisés qui vont s’occuper de les transformer pour fabriquer de nouveaux produits par exemple ». Le passage du flux en vrac a permis de supprimer 1 camion sur 5, ce qui permet de réduire de 25% le nombre de véhicules, avec le transport de 25 tonnes au lieu de 18.
Moins de kilomètre à vide
Informé de l’engagement de RSB dans le programme FRET21, un autre de ses prestataires, les transports Buffet, a décidé de s’engager à nouveau dans la démarche Objectif CO2, qu’il avait quitté il y a quelques années. « Il s’occupe de 80 % de nos flux entrants et nous lui avons confié de flux sortants supplémentaires, précise la directrice RSE. Après livraison, il peut ainsi charger à nouveau et limiter le nombre de kilomètres parcourus à vide ». La même logique a été appliquée avec l’entreprise adaptée D3EA : désormais, une rotation est organisée pour que les mêmes camions déchargent les déchets non triés et chargent ceux qui ont été triés.
Pour Aurélie Million, ces actions mises en place en 2020, dans le cadre du dispositif FRET21, représentent une première étape, et l’entreprise réfléchit déjà à son prochain engagement et aux actions qui pourraient être mises en place pour aller encore plus loin dans la réduction de l’empreinte carbone de ses transports.